Tout savoir sur la rhinite allergique

La rhinite allergique,  ou  rhume des foins est une affection courante qui touche des millions de personnes à travers le monde, souvent sans qu'elles ne le réalisent pleinement. Caractérisée par des symptômes gênants comme les éternuements, les démangeaisons nasales, et le nez qui coule ou se bouche, elle peut considérablement altérer la qualité de vie quotidienne. Dans cet article, nous vous dévoilons tout ce qu’il faut savoir sur la rhinite allergique, de ses causes à ses solutions thérapeutiques.

Tout savoir sur la rhinite allergique
Tout savoir sur la rhinite allergique


Sommaire :

  1. Définition
  2. Symptomes
  3. Diagnostic
  4. Classification
  5. Traitement

1- C'est quoi une rhinite allergique ?:

La  rhinite allergique, ou  rhume des foins, est une réaction allergique provoquée principalement par le pollen, mais aussi par d'autres allergènes comme les acariens, les moisissures ou les poils d'animaux. Il est caractérisé par des symptômes similaires à ceux du rhume viral, tels que l'écoulement nasal, les éternuements, la congestion nasale, les démangeaisons des yeux et du nez, et parfois une sensation de fatigue générale. Contrairement au rhume viral, il n'est pas causé par un virus, mais par une réponse excessive du système immunitaire aux allergènes.

Il existe deux types de rhinites allergiques

La rhinite allergique saisonnière et la rhinite allergique persistante

  • La rhinite allergique saisonnière, souvent appelée « rhume des foins », survient principalement au printemps et en été, lorsque les niveaux de pollen sont les plus élevés. Elle est déclenchée par des allergènes tels que les pollens des arbres, des herbes ou des fleurs, et se manifeste par des symptômes intenses mais temporaires.
  • En revanchee, la rhinite allergique prsistante, ou perannuelle, est présente tout au long de l'année. Elle est généralement causée par des allergènes domestiques tels que les acariens, les poils d’animaux ou encore les moisissures. Les personnes souffrant de rhinite persistante ressentent des symptômes de manière chronique, bien que ceux-ci puissent varier en intensité selon les périodes et l'exposition aux allergènes.
  • La distinction entre ces deux types de rhinite est essentielle pour adapter le traitement, car chaque forme peut nécessiter des approches thérapeutiques spécifiques.
 

2- Quel sont les symptomes de la rhinite allergique?

Les symptômes de la rhinite allergique (rhume des foins) peuvent varier en intensité, mais les plus courants sont :

  1. Éternuements fréquents : Souvent en salves, surtout au contact d'allergènes.
  2. Écoulement nasal clair (rhinorrhée) : Nez qui coule de façon persistante.
  3. Congestion nasale : Sensation de nez bouché due à l'inflammation des muqueuses nasales.
  4. Démangeaisons : Nez, gorge, yeux et parfois oreilles peuvent démanger.
  5. Yeux rouges, larmoyants (conjonctivite allergique) : Les yeux peuvent devenir irrités, rouges et larmoyer.
  6. Diminution de l'odorat et du goût : Résultat de la congestion nasale.
  7. Toux : Souvent causée par l'écoulement nasal postérieur (mucus qui descend dans la gorge).
  8. Fatigue : La gêne causée par les symptômes peut perturber le sommeil, entraînant de la fatigue.
  9. Gorge irritée : Due à l'écoulement nasal postérieur ou à la respiration par la bouche.

Ces symptômes peuvent être saisonniers (généralement dus au pollen) ou persistants toute l'année (causés par des allergènes comme les acariens, les animaux domestiques, ou les moisissures), et elles sont généralement bilatérales.

 

3- Comment diagnostiquer les rhinites allergiques ?

Le diagnostic de la rhinite allergique repose sur plusieurs étapes clés : 

  • Interrogatoire :
    • Évaluation des symptômes : éternuements, écoulement nasal, congestion nasale, démangeaisons.
    • Analyse de la durée et de la fréquence des symptômes.
    • Identification des déclencheurs potentiels (pollen, poussière, poils d’animaux, etc.).
    • Historique familial d’allergies, car les prédispositions génétiques sont fréquentes.
  • Tests allergologiques :
    • Tests cutanés (prick-tests) : de petites quantités d’allergènes sont appliquées sur la peau pour observer une réaction allergique (rougeur ou gonflement).
    • Dosage des IgE spécifiques :  un prélèvement sanguin peut être effectué pour mesurer les anticorps responsables de la réaction allergique, indiqué en cas de :
      • Allergène non disponibles aux test cutanés
      • Test cutané irréalisable (dermatose)
      • Discordance entre l'allergène suspecté et les tests cutanés

 

4- Comment classer les rhinites allergiques ?

La classification ARIA (Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma) a été mise en place pour mieux comprendre et traiter la rhinite allergique, en tenant compte de son impact sur la qualité de vie et son lien étroit avec l’asthme. Cette classification se base sur deux critères principaux : la fréquence des symptômes et leur sévérité.

  • Tout d'abord, en fonction de la durée, la rhinite allergique est classée en intermittente  (si les symptômes apparaissent moins de 4 jours par semaine ou pendant moins de 4 semaines consécutives) ou persistante (si les symptômes durent plus de 4 jours par semaine et plus de 4 semaines).
  • Ensuite, selon la gravité des symptômes, elle est divisée en légère ou modérée à sévère. La rhinite légère n'entraîne pas de perturbation majeure du quotidien, tandis que la forme modérée à sévère impacte la qualité de vie, notamment en perturbant le sommeil, les activités professionnelles ou scolaires, et les loisirs.

Cette classification ARIA est un outil précieux pour les professionnels de santé, car elle permet d’adapter les traitements en fonction des besoins individuels des patients et de mieux gérer les comorbidités, telles que l’asthme, qui accompagnent souvent la rhinite allergique.

Classification des rhinites allergiques

Classification des rhinites allergiques

 

5- Quel traitement pour la rhinite allergique?

comment traiter naturellement rhinite allergique

Soigner rhinite allergique
 


 
  • Traitement médicamenteux:
    • Antihistaminiques
      • Antihistaminiques de 1ére génération:
        • Méquitazine (Primalan)
      • Antihistaminiques de 2éme génération:
        • Cétirizine (Zyrtec)
        • Lévocitirizine (Xyzal)
        • Loratadine (clarityne)
        • Desloratadine (Aerius)
    • Corticoïdes nasaux
      • Bloquent les phénomènes inflammatoires surtout au stade cellulaire.
      • Effet démontré dans la congestion nasale et l’éternuement.
      • Effet majeur dans la rhinorrhée et l’obstruction nasale.
      • Indication : RA modérée à sévère en première intention.
      • Efficacité maximale après 2 semaines de traitement.
      • Fluticazone (flixonase), Mométasone (nasonex),Budésonide (rhinocort)
      • Association corticoïdes nasaux et antihistaminiques :
        • Effet synergique de l’association
        • Indication RA modérée à sévère
    • Antileucotriènes
      • Action antagoniste des récepteurs des leucotriènes
      • Action démontrée dans la rhinite allergique
      • Jamais en monothérapie
      • Indication: absence de réponse aux antihistaminiques et aux corticoides nasaux
    • Cromones : Effet modeste, intéressant si introduit juste après l’exposition
    • Antagonistes alpha adrénergique:
      • Rôle dans l’obstruction nasale par action sur la congestion nasale.
      • Administrés seuls ou en association avec les antihistaminiques.
      • Action supérieure sur le larmoiement que les corticoïdes nasaux
      • Précautions: HTA, Glaucome, Pathologie cardiovasculaire, Diabète
    • Corticoïdes par voie générale
      • Corticothérapie orale de courte durée
      • Indiquée dans la rhinite allergique sévère.
  • Immunothérapie spécifique: Administration des doses progressivement augmentées jusqu’à une dose optimale de l’allergène en cause qui sera administrée tous les deux à six semaines pendant trois à cinq ans.
    • Indications:
      • Maladie IgE-dépendant
      • Responsabilité allergène++
      • Mono sensibilisation
      • Eviction: impossible
      • Allergie gênante, handicapante
  • Chirurgie
    • Hypertrophie des cornets inférieurs
    • Déviation septale et déviation de la pyramide nasale
    • Etc selon le contexte

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